- psychagogie
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⇒PSYCHAGOGIE, subst. fém.A.— ANTIQ. GR. Évocation des âmes des morts dans le but de les apaiser. (Dict. XIXe et XXe s.).B.— PSYCHOL. Ensemble de règles de connaissance psychologique de l'individu applicables dans la conduite d'une thérapie. Platon a essayé de démontrer dans le Phèdre que la véritable rhétorique est une psychagogie, c'est-à-dire qu'elle est essentiellement fondée sur la connaissance de l'âme (QUILLET 1965). L'analyse n'est pas nécessairement profonde et prolongée et elle se double d'une psychothérapie qui est presque une psychagogie. Le thérapeute doit montrer ce qu'il y a d'infantile dans la conduite du malade (G. PALMADE, La Psychothérapie, Paris, P.U.F., 1969, p. 83).Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. 1. 1611 « divination par les esprits » (DU CHESNE, Les Controverses et recherches magiques de Martin Del Rio, p. 568); 2. 1931 psychol. (Ch. BAUDOUIN, Mobilisation de l'énergie, 321 ds FOULQ. 1979). Empr. au gr.
« évocation des morts ». Au sens 2 sur le modèle de mots comme pédagogie (v. psyché2; suff. -agogie, v. -agogue).
DÉR. Psychagogique, adj. a) Antiq. gr. [Corresp. à supra A] Qui relève de la psychagogie. Évocation psychagogique (Lar. 19e). b) Psychol. [Corresp. à supra B] Qui relève de la psychagogie. (Dict. XIXe et XXe s.). c) Méd. Synon. rare de psychotonique. Médicaments psychagogiques (LITTRÉ). Élixir psychagogique (QUENEAU, Loin Rueil, 1944, p. 113). — []. — 1res attest. a) 1803 « qui ramène à la vie dans un état désespéré » (BOISTE), b) 1832 « propre au comportement du magicien qui évoque les âmes des morts » (RAYMOND); de psychagogie, suff. -ique.
psychagogie [psikagɔʒi] n. f.ÉTYM. 1797; « divination par les esprits », 1611; grec psukhagôgia.❖1 Antiq. Évocation magique des ombres des morts. — (1869). Cérémonie destinée à apaiser les ombres des morts. — (Déb. XXe). Fonction du psychagogue.2 (XXe). Didact. Application de la psychologie à la direction morale de l'individu.0 La thérapeutique adlérienne part de l'analyse des souvenirs, des associations d'idées et des rêves. Mais l'analyse n'est pas nécessairement profonde et prolongée et elle se double d'une psychothérapie qui est presque une psychagogie.Guy Palmade, la Psychothérapie, p. 83.❖DÉR. Psychagogique.
Encyclopédie Universelle. 2012.